Le télétravail, je l’ai expérimenté dès l’adolescence, ayant fait le choix de suivre des cours par correspondance jusqu’au baccalauréat. Télétravailler avec des enfants, je l’ai tenté également, corrigeant parfois des livres rédigés par mes collègues lors de certains week ends… Mais télétravailler à plein temps, et ceci du jour au lendemain, voilà qui était nouveau et pour le moins déstabilisant ! Car s’il fallait s’habituer à utiliser de nouveaux outils (et convaincre ses chers collègues que lesdits outils pouvaient être très intéressants), il y avait également un autre aspect non négligeable: les enfants étaient là, et 24h sur 24h.

Si j’avais pensé que notre vie ressemblerait à celle-ci, il y a fort à parier que j’aurais été découragée d’avance…

Mais si, grâce à une bonne organisation parentale, nous avons pu éviter les interruptions par nos enfants en plein cours ou réunion Zoom, il va de soi que se transformer du jour au lendemain en enseignant de ses propres enfants, sans avoir la compétence ni surtout la patience requises, est bien malaisé. Heureusement, le DIP nous a vite rassurés: pour l’âge de nos enfants, les apprentissages journaliers recommandés ne devaient pas dépasser 60 minutes. Ouf !

Et puis nous avons délégué notre rôle à… Hergé ! Eh oui, ce sont Tintin, le Capitaine Haddock, Milou et les Dupondt qui sont parvenus à s’occuper de nos enfants bien plus que nous-mêmes ! Ces professeurs sur papier sont devenus si présents que nous devions presque nous battre pour convaincre nos chers petits de s’adonner à une autre activité que la lecture des aventures du jeune homme à la houpette.